MANUEL SPP

ENTREES des dimensions de l'aile
L'aile de votre modèle peut avoir 1, 2 ou 3 panneaux par côté. Pour une aile à simple panneau, entrez la corde d'emplanture, la corde au saumon, l'envergure du panneau ("env. pan.", pour un côté) et la flèche du bord d'attaque en centimètres. Laissez les autres entrées vides.
Si l'aile a un panneau supplémentaire, ajoutez 1 corde de saumon, 1 envergure et une flèche, et ainsi de suite.
Utilisez la touche tab pour naviguer facilement d'une entrée à la suivante.

SORTIES
SPP calcule l'envergure totale, la surface alaire, et l'allongement de votre aile. De plus, la corde aérodynamique moyenne (CAM) est calculée, qui sera utile pour les calculs de centre de gravité et de stabilité.

entrées pour une aile à 1 panneau ... une aile à 2 panneaux ... une aile à trois panneaux sorties


ENTREE concernant le centre de gravité (CG)
Cette entrée est automatiquement réglée à 33% de la CAM, valeur satisfaisante pour l'équilibre en tangage et la stabilité de la plupart des modèles. Cela dit, vous pouvez entrer ici toute valeur vous convenant (par ex. 20% si votre modèle est une aile volante ; voir FAQ).

SORTIE
La position correspondante du CG est calculée, en centimètres depuis le bord d'attaque à l'emplanture. C'est le point où vous devrez équilibrer votre modèle pour avoir équilibre et stabilité en tangage.


ENTREES des dimensions du stab
Comme pour l'aile, entrez la corde d'emplanture, celle de saumon, l'envergure du panneau (pour un côté) et la flèche de bord d'attaque. De plus, entrez le bras de levier du stab (la longueur arrière du fuselage), mesuré du bord d'attaque de l'aile à l'emplanture au bord d'attaque du stab, toujours à l'emplanture.

SORTIES
Trois variables sont calculées, qui vous informent sur la stabilité en tangage du modèle. La plus utile est le volume de stab : il compare le produit de la surface de stab et du bras de levier avec le produit de la surface alaire avec la CAM. Par ce calcul, le volume de stab mesure l'effet stabilisateur du stab. Pour une aile donnée, augmenter les dimensions du stab ou le bras de levier augmentera le volume de stab. Sur la plupart des modèles, avions ou planeurs, le volume de stab devrait avoisiner 0.5 à 0.6. Des valeurs plus élevées (jusqu'à 0.7) peuvent être utiles sur des modèles ayant besoin d'une grande stabilité de trajectoire (par ex. les avions de voltige F3A). Des valeurs plus faibles (jusqu'à 0.4), obtenues avec une surface de stab réduite, peuvent être adaptées aux modèles dont la trainée doit être fortement réduite (comme les racers ou certains planeurs), mais devraient êtres utilisées avec prudence.
La limite arrière de CG indique le point (depuis le bord d'attaque de l'aile à l'emplanture) au delà duquel vous ne devriez pas placer le CG, sinon votre modèle deviendra instable. Ce point est parfois appelé "foyer" du modèle, et sa position dépend directement du volume de stab (plus le volume de stab est élevé, plus la limite de centrage se trouve en arrière). En comparant cette sortie au CG calculé précédemment, vous aurez une idée de la distance dont vous disposez pour régler le CG lors des tests en vol.
La marge statique est un peu redondante par rapport à la précédente sortie. C'est simplement une mesure de la distance entre le CG et la limite de centrage arrière, en pourcentage de la CAM. Ainsi, la marge statique devrait toujours être positive, ou le modèle devient instable. Pour la plupart des modèles, avec un volume de stab de 0.6 et un CG à 33% de la CAM, la marge statique avoisine +15%, et vous n'avez donc pas à vous préoccuper de cette sortie. La marge statique est surtout utile pour concevoir des ailes volantes (voir FAQ).


ENTREES sur le modèle complet
Ici vous choisissez entre avion et planeur. Cela modifie le calcul des forces de portance et de trainée (par ex. les planeurs ont moins de trainée de fuselage), ainsi que le calcul de la puissance recommandée. Pour ce qui est de l'entrée de la masse, vous devez inscrire la masse totale estimée de votre modèle (incluant la cellule, l'installation radio et la propulsion). Comme il s'agit d'une des variables les plus importantes, il vous faut estimer la masse avec réalisme, ce qui n'est pas toujours facile si vous travaillez sur un nouveau projet (et non sur une cellule existante). La masse est utilisée pour les calculs de vitesse de vol, ainsi que pour la puissance recommandée.

SORTIES
La charge alaire est simplement le rapport de la masse à la surface alaire. Sa valeur peut être utile à comparer avec des modèles existants.
La vitesse mini (Vmin) est une estimation de la vitesse minimale en vol, c'est à dire la vitesse de décrochage, pour des profils usuels. Elle dépend principalement de la charge alaire (une charge alaire élevée augmentera la vitesse minimale de vol). Pour un planeur, Vmin donne une idée de la vitesse de vol en spirale dans l'ascendance. Pour un avion, Vmin indique la vitesse minimale d'atterrissage, un point critique pour les pilotes débutants ou en progression (poser un modèle à 50 km/h ou plus demande une certaine maîtrise).
La finesse max est surtout utile pour les planeurs (c'est le rapport de l'altitude perdue à la distance horizontale parcourue). Elle est calculée pour des profils usuels, et dépend principalement de l'allongement de l'aile (un fort allongement réduit la trainée induite et augmente ainsi la finesse). Malgré cela n'augmentez pas trop l'allongement sur les petits modèles, car les profils d'aile ne fonctionnent pas bien sur de très petites cordes ; voir "SORTIE COMMENTAIRES" plus bas). SPP calcule aussi la vitesse à laquelle la finesse max est atteinte, qui est approximativement la vitesse de vol "moyenne" (et optimale) de votre planeur. Comme la Vmin, la vitesse de finesse max dépend directement de la charge alaire. Par ailleurs, rappelez-vous que la vitesse de vol moyenne détermine aussi la vitesse du vent dans lequel votre modèle pourra voler à son aise. Par exemple, un planeur très léger et très lent ayant une vitesse de vol à finesse max d'environ 20 km/h ne sera pas à l'aise à la pente les jours de vent moyen à fort.
Même pour les avions (surtout ceux à moteur thermique), la finesse max est intéressante, puisqu'elle détermine quelle distance horizontale vous pourrez parcourir si votre moteur s'arrête à une altitude donnée.


ENTREES moteur
Cette partie est utile aux modèles électrifiés, qui voient leur nombre augmenter de plus en plus grâce à l'augmentation des performances des moteurs et accus. Faites votre choix entre moteur brushless ou ˆ charbons, et entrez ensuite la tension et l'intensité auxquelles vous prévoyez d'utiliser votre moteur. Bien sûr, il n'est pas recommandé de dépasser les valeurs nominales ni du moteur, ni de la batterie, ni du controleur.

SORTIES
La puissance fournie est simplement le produit de la tension et de l'intensité que vous avez entrées. Vous pouvez ainsi comparer cette valeur à la gamme de puissance recommandée, qui est calculée à partir de la masse de votre modèle, selon les valeurs usuelles de rapport puissance/masse (80 à 250 W/kg pour les planeurs, 120 à 300 W/kg pour les avions). Les valeurs les plus basses de la gamme seront adaptées pour des motoplaneurs de début ou des avions de type slowflyer. A l'opposé, les valeurs les plus élevées de la gamme recommandée seront adaptées seulement à des modèles très performants, comme des motoplaneurs pêchus, des avions de voltige 3D ou des racers. Pour la plupart des modèles sportifs de loisir, le bon compromis se trouve plus ou moins à mi-chemin des extrèmes.
Une restriction tout de même : cette puissance électrique d'entrée ne vous sera d'aucune aide sans un choix adapté d'hélice, qui doit se faire selon les recommandations des constructeurs de moteurs (ou selon de savants calculs qui ne sont pas pour encore inclus dans SPP).


SORTIE SCHEMA
L'aile et le stab sont dessinés selon les dimensions entrées. Cela dans le but d'aider à se représenter à quoi le projet ressemble. La pinup qui mesure 1m 70 apparaît absolument indispensable pour avoir une idée de l'échelle de modèle ...
De plus, un contour standard de fuselage est tracé. Bien qu'une trainée moyenne de fuselage est toujours incluse dans les calculs de performances en vol faits par SPP, cette représentation de fuselage est seulement décorative. Si par malheur elle ne ressemblait pas du tout à ce que vous prévoyez de construire (par exemple un jet), vous pouvez l'effacer en décochant la case "Dessiner le fuselage".

un parkflyer de 90 cm un planeur de 180 cm un warbird de 280 cm


SORTIE COMMENTAIRES
Par défaut, le nombre de Reynolds (Re) à vitesse mini est affiché (Re est proportionnel à la corde de l'aile et à la vitesse de vol, et a un rôle crucial sur l'écoulement de l'air autour du profil d'aile). Comme certains profils fonctionnent mal à faible Re, cette information sera importante pour selectionner les profil de modèles petits et/ou lents, surtout les planeurs, qui volent souvent à Vmin et nécessitent pourtant une bonne efficacité du profil d'aile.
La majorité des profils classiques d'aéromodèles commencent à fonctionner médiocrement en dessous de Re=100000. Bien que certains profils peuvent supporter des Re aussi bas que 60000 (par ex. les profils de planeurs lancé-main), si Re descend en dessous de 50000, il sera difficile de trouver un quelconque profil performant (la solution peut être alors de se tourner vers des profils de petits planeurs de vol libre).
Si Re est trop pas sur votre modèle, cela veut souvent dire que les cordes d'ailes sont trop réduites, et qu'il serait une bonne idée de diminuer l'allongement de l'aile (c.à d. augmenter les cordes et réduire l'envergure, si vous voulez maintenir une surface d'aile et une charge alaire constantes), pour avoir des performances de plané optimales.
Deux autres commentaires sont générés, si vous dépassez les valeurs usuelles de volume de stab (0.4-0.7) ou de puissance d'entrée recommandée.